Page:Verhaeren - Les Heures claires, 1896.djvu/62

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Fût-il en nous une seule tendresse,

Une pensée, une joie, une promesse,
Qui n’allât, d’elle-même, au devant de nos pas ?

Fût-il une prière en secret entendue,
Dont nous n’ayons serré les mains tendues
Avec douceur, sur notre sein ?

Fût-il un seul appel, un seul dessein,
Un vœu tranquille ou violent

Dont nous n’ayons épanoui l’élan ?