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Sitôt que nos bouches se touchent,

Nous nous sentons tant plus clairs de nous-mêmes
Que l’on dirait des Dieux qui s’aiment
Et qui s’unissent en nous-mêmes ;

Nous nous sentons le cœur si divinement frais
Et si renouvelé par leur lumière
Première

Que l’univers, sous leur clarté, nous apparaît.