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Il passe, en un grand bruit de joie et de louanges,
Frôlant les quais de l’aube ou les môles du soir,
Et pour ses pieds vibrants et lumineux d’archange,
L’immense flux des mers s’érige en reposoir.

Et c’est les mains du vent et les bras des marées
Qui d’eux-mêmes poussent en nos havres de paix
Le colossal navire aux voiles effarées
Qui nous hanta toujours, mais n’aborda jamais.