Page:Verhaeren - Les Forces tumultueuses, 1902.djvu/172

Cette page a été validée par deux contributeurs.


SUR LES GRÈVES


Sur ces plages de sel amer
Et d’âpre immensité marine,
Je déguste, par les narines,
L’odeur d’iode de la mer.

Quels échanges de forces nues
S’entrecroisent et s’insinuent,
Avec des heurts, avec des bonds,
À cette heure de vie énorme,
Où tout s’étreint et se transforme
Les vents, les cieux, les flots, les monts !
 
Et c’est fête dans tout mon être :
L’ardeur de l’univers