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Aux profondeurs
Pour en tirer soudain des coraux et des perles.
Et puis, rapidement, pour en finir,
Ils rassemblaient, comme au hasard, leurs souvenirs
Pour les laisser voguer à la dérive
Du Ténériffe au Cap et du Cap aux Maldives.
Mais terminaient toujours
Par affirmer qu’ils avaient vu à Singapour,
Un jour,
Un albatros géant, comme un aigle d’empire
Mettre à l’ombre de son grand vol tout leur navire.
Ainsi évoquaient-ils, avec des gestes lents,
La vie éparse à l’autre bout des Océans,
Et l’on venait du fond des quartiers solitaires
De tous côtés vers eux
Pour regarder avec fièvre leurs yeux
Qui avaient vu toute la terre.