Page:Verhaeren - Les Blés mouvants, 1912.djvu/64

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



MARIANNE

Tels yeux voient un feu rouge où ne dort qu’une cendre
Et des enlacements où n’existent que jeux.


PIERRE

Alors pourquoi, dans la grange, juste au milieu
La paille plate est-elle au ras du sol jetée ?


MARIANNE

Ami, c’est que la chatte y mit bas sa portée.


PIERRE

Alors pourquoi voit-on, dans le chemin d’en bas,
L’empreinte de tes pas, si proche d’autres pas
Que vos deux corps ont dû s’y toucher et s’étreindre ?