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KATO

Et moi,
Puisqu’à présent j’ose tout dire
Et que je n’ai plus peur
D’un pli moqueur
Dans ton sourire,
Je te dirai qu’elle était bien pour toi
La grande branche
Où se massaient des fleurs
Que je jetai, comme au hasard, dimanche,
Quand tu parlais aux gars farauds et batailleurs.


JEAN

Un autre, hélas, que moi l’a soudain ramassée.


KATO

Celui-là n’eut jamais mon cœur, ni ma pensée.