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Sa brise souffle sur vos lèvres,
Pour en chasser l’essaim des fièvres,

Et le ciel clair offre à vos yeux
Son large feu silencieux.

Gens de l’hospice, entrez en danse,
La vieille mort part en vacances.

— Hélas ! hélas ! ils sont si gourds
Nos dos pesants et nos pieds lourds.

Nos yeux ont perdu l’habitude
De voir brûler la clarté rude.

Nos fronts, nos bras, nos flancs, nos reins,
Sont si bien faits aux longs chagrins,