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À la cime de la forêt,
Dès le matin, dès l’aube blanche,
D’arbre en arbre, de branche en branche
Je monterais. »

Et le second chantait :
« Ah ! si ton cœur était
Le caillou d’or et de lumière
Qui brille au fond de la rivière,
Dussent m’entortiller les rêts
Que mille herbes y entrecroisent,
Jusques au fond de l’eau sournoise
Je plongerais. »

Un autre encor chantait :
« Ah ! si ton cœur était
Le fruit que sa splendeur exile
Là-bas, en mer, au fond d’une île,