Page:Verhaeren - Les Blés mouvants, 1912.djvu/127

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Comme une vitre après l’averse.
Les ongles durs des blancs grêlons
Pourront griffer tous les sillons,
Jamais ils ne s’enfonceront
Dans le bois de la herse.

Avril, c’est à ton tour
D’être fêté par le quatrième verre.
L’orge naissant verdit la terre,
L’alouette au point du jour
Bondit et rebondit en vols et en voyages
Sur les enclos et sur les champs :
Et l’on rêve à des nids de trilles et de chants
Pendus, là-haut, on ne sait où, dans les nuages.

Le cinquième broc est entamé
À la gloire du mois de Mai
Qui auréole de fleurs et de cierges
La Vierge.