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GUILLAUME II


Les soirs de fête, en des banquets,
Il s’évoquait
À la lueur de candélabres ;
Son buste chargé d’or dans l’or étincelait
Et son verbe emphatique et farouche jonglait
Ou bien avec son casque ou bien avec son sabre.

Il sévissait, pareil à l’aquilon,
De l’un à l’autre bout de son empire énorme ;
Il paradait de large en long,
Coiffé, sanglé, botté, du front jusqu’aux talons.
Pourtant, bien qu’il le décorât des cent galons