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LES EXODES


Les pas qui s’en allaient jadis
Et du champ à la grange et de l’étable au puits,
Les pas qui s’en allaient par la sente sauvage,
Le dimanche matin, à la messe, au village,
Fuient aujourd’hui
De route en route, à l’infini.

Une à une, les fermes brûlent
Sur les plaines, au crépuscule ;
On croirait voir, là-bas, de larges fumiers noirs
Qui fument dans le soir,