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Il se glisse et se tasse en de roulants carricles ;
On en mesure et la hauteur et les contours ;
Oh ! ce vrombissement inlassable des tours
Sous le hall formidable et noir où les feux giclent.

Oh ! le geste des mains et des doigts ramassés
Autour du tournoiement de l’acier et du cuivre,
Et les cris des métaux, que leur souffrance enivre
Et qui chantent à se sentir martyrisés

Et s’accordent déjà avec la chanson rouge
Et les cris des soldats qui se ruent pour mourir
Et pour donner leur sang joyeux à l’avenir,
Quand passe la victoire et que le destin bouge.