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les ailes rouges de la guerre


Et nous voyions déjà s’abattre son orage
Dans la terre fumante ; et ses feux en bondir
Pour mordre et déchirer, et tuer et raidir
Cent ennemis fauchés dans leur haine et leur rage.

Oh ! que nos cœurs sont bons et méchants tour à tour !
À cette heure où la nuit au jour mêlait sa cendre,
Contre la cruauté, je ne pus me défendre
Et la mort évoquée exalta notre amour.