Page:Verhaeren - La Multiple Splendeur, 1907.djvu/31

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dont s’enivrait, devant la terre et sa splendeur,
L’homme naïf et clair aux premiers temps du monde
C’est que le rythme universel traverse encor
Comme aux temps primitifs leur corps ;
Il est mouvant en eux ; ils en sont ivres ;
Nul ne l’apprend aux feuillets morts d’un livre ;
Tel l’exprime — sait-il comment ? —
Qui sent en lui si bellement
Passer les vivantes idées
Avec leur pas sonore, avec leur geste clair
Qu’elles règlent d’elles-mêmes l’élan du vers
Et les jeux
Onduleux
De la rime assouplie ou fermement dardée.