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Si tu les as sentis vers l’infini te tendre,
Homme, ne te plains pas, même en des temps mauvais ;
Quel que soit le malheur qui te prenne pour proie,
Dis-toi, qu’un jour, en un suprême instant,
Tu as goûté quand même, à cœur battant,
La douce et formidable joie,
Et que ton âme hallucinant tes yeux
Jusqu’à mêler ton être aux forces unanimes,
Pendant ce jour unique et cette heure sublime,
T’a fait semblable aux dieux.