Page:Verhaeren - La Multiple Splendeur, 1907.djvu/155

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


— Triste dame, mon âme,
De quel séjour de deuil et d’or,
Viens-tu, ce soir, parler encor,
Triste dame, mon âme ?

— Je viens d’un palais de flambeaux
Dont j’ai brisé les portes closes ;
Je tiens, entre mes mains, les roses
Qui fleuriront sur ton tombeau…

— Douce dame, mon âme,
Puisque la mort doit survenir,
J’ai la crainte de l’avenir,
Douce dame, mon âme.