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Ô ces îles au bout de l’univers perdues,
Et leurs villes, leurs bois, leurs plaines et leurs plages
Que les mirages
Rejettent jusqu’aux nuages
Et retiennent, avec quels fils d’argent,
Avec quels nœuds en or bougeant,
Aux clous des astres suspendues !

Mon cœur et mon esprit en ont rêvé souvent.

Mon cœur disait : « Sur leurs forêts, le vent
Passe plus doux qu’en aucun lieu du monde ;