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Les nuits de kermesse dansante,
Filles et gars vautrés, par tas,
Mêlent leurs chairs, en des combats
De joie épaisse et hennissante.

Et quand un mort barre un sentier,
Avec, au flanc, le couteau rouge,
C’est parmi eux, au fond d’un bouge,
Qu’on vient chercher le meurtrier.

Ainsi, dans sa crasse sanglante,
Gît le hameau, sous le ciel bleu,
Laissant puer, au nez de Dieu,
Sa vie infecte et violente.