Page:Verhaeren - Hélène de Sparte, 1912.djvu/73

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mais Castor est coupable et les temps ne sont plus
Où j'excusais sa fougue et ses brusques caprices.


MÉNÉLAS


Il est frère d'Hélène et frère de Pollux.


POLLUX


Certes, Léda nous enfanta tous trois et celle
Qui mourut de mort rouge, à Mycènes, jadis.
Mais seuls Hélène et moi, fumes conçus sous l'aile
Du cygne éblouissant et pur qui descendit
Du mont Olympe, un jour, pour féconder ma mère ;
C'est lui qui met en moi l'orgueil et le désir
D'être toujours d'un zèle et d'un esprit sincères.
Il m'aida à régner, il m'aide à obéir.


CASTOR
(Il paraît à son tour)
(Il passe dans le fond de la scène entouré
de quelques partisans)


Ne les écoutez pas ; ils mentent tous, Hélène.