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CASTOR


Non pas, il traîne avec peine son corps
Et la vieillesse pâle et morne est son partage
Et ses gestes déjà semblent frôler la mort ;
Ses pas sont lents sur les routes.


POLLUX


Il vit, te dis-je.


CASTOR


Vraiment, que n’est-il mort dans l’horreur de la nuit,
Quand le carnage ameutait l’air de ses vertiges
Et qu’llion brûlait…


POLLUX


Il vit, te dis-je, il vit.


CASTOR


Ah ! quel rouge dessein hante soudain mon âme !
Et qu’importe la vie ou la mort d’un vieillard…