mois que le père Nol Harding fut tué. On accusa son fils ; on l’arrêta. On l’a jugé et condamné. Or, il est innocent, je l’affirme, et c’est moi, l’assassin. »
Sans réfléchir, n’écoutant que la voix profonde de mon âme, j’ai enjoint à cet homme d’aller, au sortir de mon confessionnal, s’avouer coupable. Il me disait : « Tout, m’excuse ; le père Harding fit mourir mon père ; il l’empoisonna. »
J’ai presque chassé de devant moi, cet homme, pour qu’il allât se livrer au plus vite.
Et maintenant comprenez-vous, mon Père ?
Vous avez fait ce qu’il fallait faire.
Et moi ? moi ? qui, voici dix ans, tuai mon père, moi que vous avez accueilli, ici, auprès de vous, sans me rien dire…
Cet homme a-t-il voulu, ainsi que vous,
Entrer au cloître et fervemment, à deux genoux,