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Sur un signe de PHILIPPE II, le DUC et FRAY BERNARDO disparaissent par la porte de droite. Le DUC, sans que DON CARLOS le voie, emporte l’épée. Eux partis, DON CARLOS s’en va vers la COMTESSE, et la prenant par la main.
Oh ! ne les suivez pas, Madame, et passez par ici.
Il la conduit à la porte de gauche.
DON CARLOS
J’aime la comtesse de Clermont. C’est mon plaisir. Tout à l’heure, le duc de Féria est venu l’arracher de chez moi, tandis que je priais à l’oratoire. Il la mena par force chez vous ; pourquoi ?
PHILIPPE II
Je ne suis pas de ceux qu’on interroge.
DON CARLOS
Mon cœur est plein de trouble et dévoré d’ennuis.
Je veux savoir enfin quels droits un duc s’arroge…
PHILIPPE II
Il faut quitter ce ton d’audace et de défi,
Et m’écouter plus calmement, comme naguère,
Mon fils. Rien ne s’est fait pour vous déplaire