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II



Des musiques assourdies d’abord, mais s’affirmant bientôt, vibrèrent et gonflèrent dans un crescendo large. L’attention des fantômes fut aimantée. Leurs jeux cessèrent. Le docteur Vellini se leva. Ces airs, il les avait entendus, le soir même, joués par l’orchestre : les gavottes sautillaient sur leur rythme ancien, mélancolique, mignard ; un refrain d’opérette chahutait à leur suite ; les cymbales plaquaient leurs entre-choquements