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JUILLET




L’âpre uniformité de l’azur nu
brûle les champs et leurs arpents d’identité
et leurs chemins d’opiniâtreté
rectiligne, vers l’inconnu.

Craie et poussière
se retroussent en tempêtes vers les lisières
et s’emportent sur les routes, là-bas ;
les villages ! leurs toits et leurs maisons sont las,
l’ombre chaude s’assied au seuil des portes ;
un vent de braise et de fournaise
pèle les murs et fendille les glaises
et les digues dont les escortes
accompagnent des eaux qui semblent mortes.