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les villes à pignons

Et vos regards se voilent,
Et vous ne savez plus si vous visez
L’oiseau superbe et pavoisé
Ou la première étoile.

Et par de longs et zigzagants détours,
Vous revenez des vieux faubourgs
Vers la grand’place où s’exalte la joie.
Un pitre y fait le boniment
Au président du grand serment,
Et dans un coin le carrousel flamboie
Et tourne, et tourne, en emportant
Au mors aux dents de ses chevaux ardents,
Mais immobiles,
L’habituel recueillement
Et le silence de la ville.