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les villes à pignons
Les dimanches, après la messe, quand ils vont
Sur la grand’place, où l’on s’assemble,
Rivaliser entre eux, il semble
Vous abritez tranquillement leur vie épaisse,
Et leur torpide honnêteté,
Et leur gourmande vanité,
Mais vous gardez aussi, vieux hôtels revêtus
Du manteau sombre des années,
Un feu de gloire âcre et fanée,
Vous maintenez debout vos escaliers austères,
Et vos lambris de chêne et d’or,
Et dès leur seuil, vos corridors
L’appétit rouge et sain à vos tables reluit,
Les flammes de vos foyers brillent
Le soir pour les larges familles,