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les plaines


C’est l’heure où les plantes douces rentrent sous terre,
Où sur l’aire vidée et sombre des labours
Plus rien ne passe, au long des heures et des jours,
Que de grands vols d’effroi vers les bois solitaires,

Où la bêche et la herse et le coutre et le soc,
Tout se ternit dans l’ombre immense et se corrode ;
Où sur le fleuve éteint l’horizon échafaude
Un crépuscule énorme et livide, par blocs.