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les plaines


UNE HEURE DE SEPTEMBRE


Comme enfermés et secoués

En un sac invisible,
Une ronde de moucherons
Tourne dans le soleil.

L’après-midi finit : l’air est vermeil.
Ainsi que de longues glissoires d’or,
Des bandes de clarté obliques
Passent entre les troncs
Et s’étendent sur les gazons.

Dans un pli de terrain,
Un fin brouillard
Se lève ;
Et l’envol d’un oiseau
Courbant la branche d’un bouleau,
Deux feuilles mortes

Tombent dans l’eau.