Page:Verhaeren - Œuvres, t9, 1933.djvu/141

Cette page a été validée par deux contributeurs.
139
les plaines


PREMIER CRI


L’aulne et le noisetier

Ont seuls des fleurs en février ;
Elles naissent dans l’infortune
Des jours brouillés et dissolvants :
Leurs grappes jaunes et falotes
Ballottent
Une à une,

Aux quatre vents.


Le long des rameaux nus et gris

Et de la haie et du taillis,
La queue en l’air du roitelet
Saute.
Le fond du bois est violet
Puisque l’hiver est toujours l’hôte

Des matins froids allumés d’or.