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H. VERGNE ET J. VILLEY.

écrire pratiquement

$\pi =f(\mathrm {T} ,\alpha ).$

Le rapprochement qui s’est manifesté avec les gaz, dans l’interprétation cinétique, nous conduit à mettre en évidence le nombre $x$ de molécules-grammes du corps dissous dans la solution considérée. Au lieu de la concentration massique (ou titre) $\alpha$, nous introduirons donc la concentration moléculaire $\sigma ={\frac {x}{\mathfrak {V}}}$ du corps dissous dans le volume total ${\mathfrak {V}}\,;$ c’est l’inverse du volume moléculaire $\mathrm {V} ={\frac {\mathfrak {V}}{x}}$ du corps dissous (dans la solution réalisée).

Nous écrivons alors $\pi =f(\mathrm {T} ,\sigma ),$ et l’étude expérimentale de cette loi a conduit Van’t Hoff à conclure que la pression osmotique varie proportionnellement à $\mathrm {T} ,$ et, pour les solutions étendues, proportionnellement à $\sigma .$ On écrira donc

$\pi =\mathrm {RT} \sigma \qquad {\text{ou}}\qquad \pi \mathrm {V} =\mathrm {RT} .$

Cette loi n’est pas seulement analogue à celle des gaz parfaits, mais elle est identique, du moins pour les solutions (étendues) de corps non électrolytes, pour lesquelles on trouve précisément la même valeur de la constante $\mathrm {R}$ que dans l’équation caractéristique moléculaire des gaz parfaits.

Pour les solutions d’électrolytes, on trouve des valeurs plus élevées Rz du coefficient de proportionnalité de $\pi \mathrm {V}$ à $\mathrm {T} .$ On interprète ce résultat par la dissociation électrolytique qui substitue à une molécule plusieurs ions (2 ou 3, ou même plus). Alors, si le nombre des projectiles individuels se trouve au total multiplié par $i,$ le véritable volume moléculaire moyen n’est plus $\mathrm {V}$ (volume dans lequel on a mis une molécule-gramme constituée par $\mathrm {N}$ molécules réelles) mais ${\frac {\mathrm {V} }{i}}$ (volume dans lequel il y a $\mathrm {N}$ projectiles). On devra donc écrire la loi de Van’t Hoff sous la forme

$\pi {\frac {\mathrm {V} }{i}}=\mathrm {RT} \qquad {\text{ou}}\qquad \pi \mathrm {V} =i\mathrm {RT} .$

Le facteur $i,$ toujours supérieur ou égal à 1, tend vers 2 pour la dissociation totale d’un électrolyte dont la molécule se scinde en 2 ions, et vers 3 si la molécule donne 3 ions.

27. Équilibres des solutions étendues (mélanges simples). — Consi-