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H. VERGNE ET J. VILLEY.

tion soit en fonction de


soit en fonction des

(9) (9)

La comparaison des inégalités (8) et (9) donne

(10) (10)


inégalité qui exprime le fait que est fonction croissante de la masse du composant 1 présente dans le système.

Alors nous voyons que, dans le cas particulier où le premier membre de l’inégalité (8) se réduirait à son premier terme (c’est-à-dire où le potentiel chimique ne serait pas fonction des masses des composantes autres que 1)[1], cette inégalité entraînerait nécessairement conformément à la conclusion hâtive du début de ce paragraphe. Mais, en général, ne sont pas nuls, et l’inégalité (8) ne permet plus de tirer de (10) aucune conclusion sur le signe de Le paragraphe suivant nous montrera qu’il peut exister des cas où est du même signe que

Il est intéressant, pour éclairer les conditions générales d’application de la loi de modération, d’essayer de préciser en quoi est illégitime la prévision que l’on avait envisagée tout à l’heure.

Ce qui règle le sens de la réaction provoquée par une intervention quelconque ou c’est non pas le facteur d’action ou (variables d’extensité), mais la variation corrélative des variables d’intensité qui définissent les propriétés du système et par lesquelles il connaît cette intervention.

Le fait que la réaction consécutive à l’indroduction de tend à abaisser n’autorise aucune conclusion a priori sur le sens dans lequel elle tend à faire varier la masse présente[2], car chacun

  1. Nous rencontrerons cette circonstance, au paragraphe suivant, dans le cas d’un mélange de gaz parfaits maintenu à volume constant.
  2. Une interprétation incorrecte d’une analogie purement verbale avec le cas de l’intervention thermique pourrait provoquer un malentendu à ce sujet.

    Une réaction qui tend à abaisser la température (dans le système isolé thermi-