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H. VERGNE ET J. VILLEY.

par conséquent, nous présumons que, dans le système supposé en équilibre chimique, il provoquera la réaction dans le sens qui modère cette variation, c’est-à-dire dans le sens qui, à et constants, comporte une diminution du potentiel chimique du composant ainsi introduit.

Il importe de démontrer de façon précise ce résultat essentiel. Nous venons de rappeler la définition (calculé à et constants) ; et, puisque nous considérons le cas où bon fait des additions du seul composant d’indice 1, le potentiel thermodynamique du système devient une fonction de la seule variable qui définit à chaque instant la masse totale des additions réalisées. Nous représentons la variation de en fonction de par une courbe (fig. 6) : en chaque point de cette courbe, le coefficient angulaire de la tangente sera égal au potentiel chimique du composant introduit.


Fig. 6.


Partant d’un état initial d’équilibre chimique du système représenté par le point figuratif A, nous faisons (à et constants) l’addition qui nous amène à un nouvel état d’équilibre chimique B : la courbe AB représente les variations de pour le système s’il reste en équilibre chimique réversible pendant l’addition

Raisonnant comme nous l’avons fait pour les lois du déplacement thermodynamique de l’équilibre, nous décomposerons par la pensée cette transformation globale AB en deux transformations partielles successives : l’une AB’ suivant laquelle la masse introduite est supposée n’avoir pas réagi chimiquement, l’autre B’B suivant laquelle