Page:Vergne - L’Équilibre thermodynamique des fluides homogènes.djvu/72

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
64
H. VERGNE ET J. VILLEY.

ajouter des termes traduisant les échanges de chaleur exigés par les réactions chimiques si l’on veut arriver à la même température que dans l’hypothèse des additions de masses supposées neutres chimiquement.

Corrélativement, les potentiels thermodynamiques et , qui contiennent sont aussi à modifier, en ajoutant aux expressions (41) et (43) du paragraphe 15 des termes qui paraissent devoir être délicats à expliciter. Il semble donc à première vue que nous ne puissions pas tirer facilement parti des résultats du Chapitre II.

Mais les conditions d’équilibre chimique ne font intervenir que les potentiels chimiques c’est-à-dire les dérivées partielles . Nous n’avons donc à considérer que les variations provoquées par une addition or, dans ces variations, les termes de et de qui sont relatifs à l’énergie potentielle chimique ne vont pas intervenir au total.

En effet, les dérivées partielles sont calculées à température constante ; et, s’il y a une diminution d’énergie potentielle chimique, comme elle se traduit par une création équivalente d’énergie thermique, elle exige, pour le maintien de la température, l’enlèvement d’une quantité égale de chaleur : La réaction provoquée par l’introduction entraîne donc des modifications égales et d’où, au total,

Précisons cette conclusion en analysant les modifications de


dans les deux opérations, réelle et fictive, supposées réalisées l’une et l’autre à température et pression constantes. L’opération réelle, c’est l’addition qui provoque une réaction chimique réversible chargée de rétablir l’équilibre chimique et caractérisée par une augmentation (algébrique) d’énergie potentielle chimique et par un ensemble de variations de masse qui conduisent aux modifications finales des masses des composants