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H. VERGNE ET J. VILLEY.

égal à 1, c’est-à-dire que l’on aurait une seule relation entre les au lieu de trois.

Il est à noter que, dans ce cas, les potentiels chimiques qu’elle relie ne sont plus qu’au nombre de trois et au lieu de cinq. Or, dans le cas précédent, on pourrait, entre les trois relations obtenues, éliminer les potentiels chimiques et des atomes dissociés, et il resterait de même une relation unique entre les trois potentiels et des molécules qui figurent dans l’équation brute de la réaction.

C’est donc au total toujours la formule brute de la réaction chimique qui règle la relation entre les potentiels chimiques des diverses molécules présentes dans le système en équilibre ; et cela apparaît tout à fait logique si l’on réfléchit à la signification très simple de cette relation. En effet, puisque l’équilibre réalisé comporte des proportions invariables des trois gaz, grâce à l’intervention des deux réactions opposés que rappelle la formule X2 + Y2 2XY, on ne le modifiera pas si l’on ajoute des masses et proportionnelles à et , et si l’on retranche simultanément une masse proportionnelle, dans le même rapport, à . En écrivant que le potentiel thermodynamique n’a pas changé, on obtient

D’une façon générale, l’équation brute d’équilibre chimique

(71) (71)


donne la relation

(72) (72)

C’est de cette manière qu’on établira les relations entre les potentiels chimiques ; elles apparaissent comme une traduction des équations des réactions réversibles.

Il y a lieu de noter les apparences paradoxales auxquelles on arriverait en appliquant, sans les corrections qu’elle appelle, notre conclusion initiale qui prévoyait relations. Imaginons par exemple un équilibre chimique relatif à la réaction réversible d’addition

(73) XY+VZ XYVZ ;(73)