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H. VERGNE ET J. VILLEY.

molécules de masse On peut l’écrire encore


en mettant en évidence la masse moléculaire

Les données et sont les variables naturelles de définition de l’état du fluide (33.1), non pas seulement parce qu’elles correspondent aux deux modes d’action dont nous disposons directement, mais plus encore parce que leur définition immédiate et simple caractérise la constitution même du fluide.


2. Notion de pression statique. — La pression apparaît au contraire, dans l’étude de l’équilibre d’un gaz, comme une conséquence de cette constitution, et cela conduit à la forme naturelle de l’équation d’état d’un gaz pur

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Expérimentalement la notion de pression s’introduit lorsqu’on analyse le rôle des parois solides des récipients qui maintiennent en équilibre le fluide étudié. On passe de là à la notion beaucoup plus abstraite de pression isotrope en un point quelconque de la masse en imaginant un petit élément plan solide infiniment mince susceptible de prendre toutes sortes d’orientations en ce point, et qui y serait soumis de la part du fluide sur l’une et l’autre de ses faces, à des actions analogues à celles que met en évidence le rôle des parois du vase.

Cette analyse va nous montrer deux aspects profondément différents de la pression exercée par un fluide sur la paroi.

Dans le cas des gaz la pression traduit simplement le bombardement moléculaire dû à l’agitation thermique, et cette interprétation cinétique conduit immédiatement aux lois de Mariotte et de Gay-Lussac pour les gaz parfaits.

Si l’on abaisse indéfiniment la température d’un tel gaz, sa pression doit donc tendre vers zéro, et l’on pourrait alors diminuer son volume sans rencontrer aucune résistance et sans modifier sa pression qui reste nulle.

Toutefois ceci serait vrai seulement jusqu’au moment où le volume se trouverait complètement rempli par les molécules amenées ainsi