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Mais l’effort d’une race opprimée Fut trahi par le dieu des combats. Devant moi notre roi magnanime Expire triste et noble victime. Si chérir sa patrie est un crime, C’est le nôtre, et j’attends le trépas. [au roi, en suppliant] O grand roi, quand le sort nous accable Viens nous tendre une main secourable, La fortune aujourd’hui favorable, Peut demain vous montrer sa rigueur !

LES CAPTIFS Décimés et privés d’espérance Nous venons implorer ta clémence. Que le ciel d’une telle souffrance Vous épargne à jamais la rigueur !

RAMPHIS et LES PRÊTRES Il le faut, que leur race périsse ! De nos dieux que l’arrêt s’accomplisse, Quand le ciel a dicté leur supplice, O grand roi, pourrais-tu pardonner ?

PEUPLE Ah ! calmez cette aveugle colère, Des vaincus écoutez la prière, Roi puissant, ta victoire est entière, Sans pitié pourrais-tu pardonner ?

RAD [regardant Aïda] Je la vois qui frémit, qui chancelle, Son effroi me la montre plus belle ; Oui, l’amour m’a touché de son aile Et mon cœur s’abandonne à ses lois.

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