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Je te plains Mais à tous nos chagrins Dieu laissa l’espérance. Seul, quelque jour le temps calmera ta souffrance, Et plus encore… un dieu puissant ! l’amour !

AÏDA [à part, vivement émue] L’amour ! l’amour ! il tue, enivre, Bonheur divin, tourment cruel, Dans ces douleurs je me sens vivre, Un seul regard m’ouvre le ciel !

AMN [regardant fixement Aïda] Quelle pâleur ! quel trouble extrême ! Et quelle fièvre dans son cœur ! Je connaîtrai celui qu’elle aime, Je saurais d’où vient sa douleur ! Dis-moi quelle tristesse, [à Aida] Chère Aïda, t’oppresse. Que toute crainte cesse, Ouvre ton âme à ma tendresse, A quelqu’un des soldats De cette lutte ardente Ton âme impatiente, Dis-moi, ne rêvait-elle pas ?

AÏDA Qu’entends-je ?…

AMN A tous le sort N’a pas été contraire, Si notre chef est mort, Frappé dans cette guerre…

AÏDA