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Où donc est cette armée Qui semait la terreur ? Tout fuit, vaine fumée, Au souffle du vainqueur. Le prix de la victoire Est prêt à ton retour. A qui sourit la gloire Bientôt sourit l’amour.

AMN Viens ! que j’entende encore Le doux son de ton voix. [Danses des petits esclaves maures] Mais silence ! Aïda s’avance ; la voilà. Les siens ont succombé ; sa douleur m’est sacrée. [sur un signe d’Amneris, les esclaves s’éloignent] A son aspect un doute affreux m’a déchirée !…[l’observant] Ce mystère fatal bientôt s’éclaircira.


Amneris — Aida.

AMN [à Aïda] La fortune te traite en ennemie. Pauvre Aïda ! Le poids d’un destin rigoureux Je le partage ! A toi ma seule amie, Parle sans contrainte ; — je veux Te voir heureuse !

AÏDA Heureuse !… ah ! puis-je l’être Loin du pays natal, seule et sans rien connaître Du destin de mon père et des miens.

AMN