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Elle !

AMN [l’observant] Il se trouble ! et, le front pâle, Comme il la regarde ! AÏDA ! Peut-être ma rivale, C’est elle !… la voilà ? [Haut, s’approchant d’Aïda] Viens ! Aïda ! viens sans effroi ! Tu n’es pas ma captive. Parle ! d’où viens que je te vois Auprès de moi craintive ? Tu pleures !… dis-moi tes secrets : Dis-moi d’où naissent tes regrets ?

AÏDA Hélas ! déjà l’heure a sonné !… Un peuple armé s’assemble. Pour mon pays infortuné, Pour moi, pour vous, je tremble.

AMN Ne cache rien ! n’est-il pour toi D’autre sujet d’effroi ?… [Aïda baissant les yeux, cherche a dissimuler son trouble.]

RAD [à part, regardant Amneris] Je crains d’une âme altière La haine et la colère, Si ce profond mystère Doit paraître au grand jour !

AMN {{didas