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— Alors que s’est-il passé ? Si tu ne me faisais pas tellement languir aussi.

— Claveau a été engagé par le Cirque cet après-midi et a obtenu la permission de passer la veillée en ville, avant de monter sur le train qui transporte tout le Cirque à Gaspé.

— Tu as payé le salaire de Claveau en avance, je suppose et as ajouté une petite récompense ? C’est pour cela qu’il t’a cédé sa place ?

— Tu commences à raisonner mieux. Je te félicite. Oui, c’est ainsi que je me trouve un membre du Cirque B. & B.

— De toute façon, je te félicite. Tu vas bien figurer avec les éléphants et je suis certain que ton directeur va être enchanté de son acquisition.

— Merci pour le compliment.

— Tu m’enverras des cartes postales de Gaspé et si tu vas à la pêche à la morue dans tes moments de loisirs, fais bien attention de ne pas t’asseoir sur les hameçons, car ils sont très gros et ça fait réellement mal.

— Je te suis reconnaissant du conseil. Mais tu as beau rire. Comme j’ai besoin de repos, je ne puis réellement trouver de meilleure occasion de passer des vacances.

— Je ne discute plus avec toi et ne te demande qu’une chose, sérieusement.

— Quoi donc ?

— Tu ne pars pas seul pour une expédition aussi intéressante ?

— Certain, je t’en donne ma parole.

— Bonsoir alors. Tu as ma bénédiction.

***

La première fois que je revis Guy, après cette conversation, je m’empressai de le questionner à fond sur son aventure et je m’efforce aujourd’hui de reconstituer les faits, tels qu’ils se sont passés.

CHAPITRE II

SUR LE TRAIN DE LA BAIE


Guy s’était embarqué avec les autres membres du Cirque et les animaux, ainsi que tout le grément.

Ils arrivèrent dans la soirée suivante à Matapédia et leurs wagons spéciaux, blancs et bleus, furent alors branchés sur la voie qui conduit à Gaspé.

En avant, il y avait les bagages, puis venait le wagon qui servait de quartiers-généraux aux deux propriétaires du Cirque, Conrad Bastien et Gérard Bray.

Les bêtes occupaient ensuite une longue série, puis c’étaient les quartiers du personnel.