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— Ce sera mieux ainsi.

— Tu sais que ces cinq sous-marins allemands étaient dans les eaux américaines ?

— Oui, puisque tu me l’as dit.

— Il fallait qu’ils se ravitaillent en quelque part pour pouvoir opérer.

— Je te le concède encore.

— Cela coûte de l’argent pour acheter des vivres et du pétrole.

— Je commence à comprendre. Il s’agit de la caisse des sous-marins…

— Comme tu es intelligent soudain. Tu as trouvé cela tout seul ?

— Je me fiche bien du ridicule et continue mes questions, Guy. Raconte…

— Quand j’ai vu que personne ne s’occupait du côté argent de l’affaire, je me suis servi de ma tête.

— Tu t’es dit que ces sous-marins avaient certainement de l’argent et tu as cherché.

— Tu vois juste. Comme le héros dans l’histoire, j’avais accès à la prise et je pouvais aller fouiller à mon aise.

— Mais comment se fait-il que les autorités n’aient pas pensé en faire autant ?

— Ils y ont pensé, au contraire.

— Mais tu as trouvé le premier… ?

— Il y a un petit détail qu’il faut que je te dise maintenant.

— Quoi donc ?

— L’argent n’était pas à bord, c’est pourquoi on ne pouvait rien trouver là.

— C’était en effet une bonne raison. Mais où était-il ?

— J’ai commencé par agir comme tu aurais fait toi-même. J’ai cherché, tandis que les policiers cherchaient également. C’est alors que je me suis servi de ma tête. C’est d’ailleurs là que je diffère de la police.

— Tu es si intelligent…

— C’est vrai. Je te remercie du compliment.

Guy a toujours été comme cela. Il n’est pas vaniteux, n’aime pas à se vanter d’un exploit, mais il aime toujours à ce qu’on reconnaisse que son pouvoir de déduction est hors ligne.

Ce qu’il y a de plus drôle, c’est que c’est vrai.

Comme il ne paraissait pas entrer immédiatement dans l’explication que je brûlais d’entendre, je poursuivis :

— Où donc as-tu trouvé l’argent ?

— Je me suis dis premièrement qu’il en fallait. Or si il