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liser le radio du bord et donner des ordres aux autres sous-marins. Nous pourrions peut-être les faire venir par ici.

— C’est une idée ! admit le policier. Qu’en pensez-vous, Claveau ?

— Il faudrait faire retourner les bêtes et les autos et nous cacher à l’intérieur de notre sous-marin capturé, puis trouver un moyen d’opérer sans trop de danger.

— Convions les sous-marins par ici et ordonnons-leur de monter à la surface, ajouta Bastien.

— Mais il faudrait une raison pour cela ?

— Supposons que nous voulons embarquer des prisonniers à bord. Si nous en avions pris plus que nous nous attendions, nous voudrions bien les répartir sur tous les submersibles…

— C’est très bien, cela ! de s’exclamer Guy. Revêtons les costumes des membres de l’équipage et habillons ainsi d’autres policiers. Nous nous tiendrons prêts à l’attaque ensuite.

En quelques minutes les autres policiers furent costumés en marins allemands, tandis que les véritables allemands étaient chargés à bord d’autos qui prirent la direction de Gaspé.

Le Chef des dompteurs était déjà en marche avec les éléphants dans la direction de la ville.

À l’aide des cartes et des notes, Conrad Bastien repéra la position des autres sous-marins.

Un policier qui s’y connaissait en radio ajusta le petit poste émetteur du sous-marin et l’ordre d’approcher fut transmis.

Le directeur du cirque s’était préparé et ne parla pas longtemps.

Tout parut bien aller et on attendit avec impatience ce qui allait survenir.

Environ une demi-heure après le message radiophonique, on vît apparaître une première tache noire au-dessus de l’eau.

— Ils n’arrivent pas tous ensemble, fit remarquer le policier. Nous sommes chanceux.

Il donna des ordres en conséquence et aussitôt trois policiers, des mitrailleuses derrière le dos se postèrent sur le pont.

Le sous-marin s’approcha sans défiance et vint jeter ses amarres auprès du premier.

Dès que le capot s’ouvrit cependant pour laisser monter le commandant, les faux marins allemands du premier sous-marin, braquèrent leurs armes sur les arrivants et comme pour la première fois, tout le monde fut bientôt mis hors d’état de nuire.

Une heure plus tard le troisième sous-marin faisait son apparition et on répéta le même manège à son égard.