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— C’est bien mon impression. Mais je serais bien curieux quand même…

— Il n’y a qu’à attendre et tenter de prévoir ce qui va arriver après.

— Il y a peut-être une autre embûche de dressée quelque part.

— Je n’ai aucun doute là-dessus. Mais soyez tranquille, je vais garder l’œil ouvert.

CHAPITRE III

LES ÉLÉPHANTS


Rien ne survint cependant jusqu’à l’arrivée à Gaspé.

La voie d’évitement où le Chef de gare avait fait avancer les wagons du Cirque pour faire descendre les bêtes et le matériel, était un peu en dehors de la ville.

Conrad Bastien, toujours flanqué de Guy, surveillait le débarquement, dans un coin, à l’écart de la foule.

Soudain un homme, qui portait un uniforme de police s’approcha du directeur et se nomma :

— Je suis le chef de police de Gaspé. Vous êtes bien monsieur Conrad Bastien, n’est-ce pas ?

L’autre le regarda et demanda :

— C’est vrai, je suis bien Bastien, mais comment se fait-il que vous me connaissiez : je ne suis jamais venu par ici ?

— Vous ne savez donc pas que votre portrait est affiché partout par ici et a paru dans les journaux locaux qui ont annoncé l’arrivée de votre Cirque ?

— C’est vrai. Je n’y pensais pas. Mais que puis-je faire pour vous, chef ?

— Je suis venu vous chercher en auto pour vous amener à mon bureau au sujet des formalités à remplir relativement aux exhibitions que vous allez donner ici.

— Je pensais que tout était arrangé au préalable ?

— Nous avons bien vu votre délégué, en effet, mais il faudrait que vous veniez vous-même pour compléter. Cela ne prendra pas de temps d’ailleurs et je vous ramènerai bientôt à vos occupations.

Ils marchèrent alors dans la direction d’une automobile stationnée tout près.

Sur le siège avant, à côté de la place du chauffeur, il y avait un autre policier en uniforme, qui paraissait attendre.

Le Chef présenta son assistant, Frank Maroon et invita Conrad Bastien à monter sur le siège arrière.

C’est alors que Guy intervint :

— J’accompagne monsieur Bastien, dit-il.

— Mais en quel honneur ? demanda le Chef.

Guy montra alors sa carte et expliqua qu’il venait