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vrer, avaient déjà réintégré leurs cages, mais ça n’allait pas aussi vite avec les lions et les tigres.

Mais le dompteur s’en tirait avec adresse.

C’était réellement intéressant de le voir en avant de la toile que tenaient quatre hommes derrière lui, un fouet et un révolver à la main.

Bravement il marchait sur la bête en la fixant de ses yeux dominateurs, tandis que l’espèce de mur blanc derrière lui avançait sur ses talons.

Peu à peu tout redevenait normal.

On fermait hermétiquement les cages et on passait à une autre bête.

Une première inspection permit de constater que toutes les cages avaient été ouvertes.

Il était évident que cela avait été le fait d’un étranger, car les personnes qui faisaient partie de la troupe, étaient au-dessus de tout soupçon.

Mais on n’avait pas fait cela pour rien.

On avait probablement voulu créer une diversion en permettant aux bêtes de s’échapper dans les campagnes.

Pendant le brouhaha qui en résulterait, on s’attaquerait à Conrad Bastien pour l’enlever ou le tuer.

C’était une preuve évidente que les agents de l’Axe l’avaient repéré et étaient déjà à ses trousses.

On recommanda donc à Guy de redoubler de surveillance et les deux officiers fédéraux descendirent du train immédiatement afin de faire enquête dans cette partie du pays.

Il n’y avait déjà plus qu’un gros lion en liberté et les choses n’avaient pas l’air de bien aller pour lui.

Il courait d’un bout à l’autre des plates-formes et le mur blanc était toujours en retard pour le diriger vers sa cage.

Une complication survint bientôt qui aggrava la situation.

À une traverse à niveau, le mécanicien du train aperçut un camion qui était stationné sur la voie.

Il y avait certainement un accident, car deux hommes, agitaient les bras de façon désespérée pour faire arrêter le train.

Dans les circonstances, il n’y avait pas d’autre chose à faire que de stopper.

Sans révéler son rôle exactement Guy envoya deux hommes de la troupe pour faire enquête sur les occupants du camion.

Ils les ramenèrent bientôt dans le train et Guy examina leurs cartes d’enregistrement national ainsi que les licences du conducteur.

Tout paraissait en ordre cependant et malgré les apparences il décida qu’il n’y avait pas lieu de s’alarmer.

Quelques hommes aidèrent les camionneurs à pousser leur voiture puis le signal du départ fut donné.