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il y a quelques siècles Galilée, prouvant que le pape n’est pas infaillible en astronomie.

J. B. réfléchit.

Puis demanda :

— Tu as bien mallé ma lettre ?

— Oui ; il y a belle lurette que le chef de la royale montée l’a reçue… Mais, M. V. Verchères, qu’allez-vous faire ?

— Attendre.

— Attendre ? Attendre quoi ?

— La réponse à ma lettre…

Arthur s’écria :

— J’en donne ma langue aux chats…

— Hein ?

— Oui, je ne comprends plus rien. D’abord Louisette refuse de faire arrêter ceux qui sont responsables de la mort de son père ; puis pire encore, elle vend à vil prix tout son troupeau à ses ennemis irrévocables. Et, vous, J. B., si actif, si crâne, si vif à prendre une décision et à agir, vous vous envoyez en arrière de votre chaise, vous croisez les mains en arrière de la tête et dites avec le calme le plus louche : « J’attends. »

Le chef de police de Squeletteville sourit.

Mystérieusement.

Et dit :

— Tu es jeune, mon Arthur, tu finiras bien par savoir que tout vient à point à qui sait attendre…


CHAPITRE II

FRED ET ELPHÈGE


Fred Mallette, jeune cowboy extraordinaire, freina sa monture dans la plaine et attendit son vieux compagnon, Elphège Couturier, que ses 60 ans bien sonnés n’empêchaient pas d’avoir bon pied.

Bon œil.

Bon poing.

Et tir excellent.

Tir bull’s-eye.

Fred dit en soupirant :

— Arriverons-nous jamais à ce satané Squeletteville ?