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contre les Bartlett, il m était impossible d’obtenir un mandat d’arrestation du juge de paix…

— Ainsi Louisette n’a pas voulu… ?

— Non.

— A-t-elle donné la raison de son étrange attitude.

— Non, elle a carrément refusé de desserrer les dents…

Arthur se gratta la tête, intrigué :

— Ouais…

— J’ai bien peur que du sang sorte de ce mystère…

— Mais à qui Louisette a-t-elle vendu ses bestiaux ?

— Aux 2 frères Bartlett.

— Hein ?

— Et au quart du prix du marché.

— Ça sent le meurtre à plein nez…

— Oui, « ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille… »


CHAPITRE I

ARTHUR


Quelques semaines s’écoulèrent.

Sans changement autre qu’une lourde tension qui n’annonçait rien de bien pour Squeletteville.

Puis un jour le cavalier Arthur du P. E. entra en piéton dans la bourgade et se laissa tomber, exténué de fatigue dans un fauteuil de Baptiste.

Celui-ci qui l’avait vu venir, demanda :

— Où est ton poney ?

— Une balle l’a abattu. Je fus jeté à bas de cheval, roulai dans la haute brousse. Je vis Sam Lortie s’approcher de ma bête, sortir de la selle la boite de fer contenant l’argent destiné à la succursale locale de la banque du Manitoba ici…

— Et… ?

— Lortie s’enfuit avec le butin. Je vidai mes deux colts sur le fuyard ; mais ma chute de cheval m’avait étourdi, et mon tir était de ce fait désastreux… Pas un seul de mes coups de feu ne porta.

— Combien y avait-il d’argent dans la boite de fer ?

— $75, 522.10

— Tu es bien certain de l’identité du voleur ?

— Aussi certain que la terre est ronde comme l’a annon-