Page:Verchères - Aventures de cow-boys No 5 - Le cow-boy renégat, 1948.djvu/23

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Je n’aime guère ce nom de Mallette, moi.

— Pourquoi ?

— À cause du « LETTE »

— Ah…

— Oui, mon chou, mon cœur se refuse à vous appelez Mallette, et il tient à vous baptiser MABEAU.

Ils éclatèrent de rire.


CHAPITRE VIII

TANCRÈDE POMERLEAU


Il était 8 heures du soir.

Le soleil venait de se coucher à l’horizon.

C’était le crépuscule.

Ou la brunante, comme on dit au pays de Québec.

Ou encore, comme on disait autrefois chez les cowboys canadiens-français, l’heure entre poivre et sel…

Baptiste Verchères était à écrire à son pupitre.

Il se frotta les yeux.

Et marmonna :

— On n’y voit plus goutte…

Alors il se leva et alluma les 2 lampes à l’huile de charbon.

Comme il se rasseyait, Baptiste vit Arthur, du poney-express, entrer avec un inconnu.

Il dit, railleur :

— Tu as mal aux doigts, Arthur ?

— Mais non.

Alors pourquoi ne t’en sers-tu pas ?

— Mais…

— Mais…

— Oui, pourquoi ne t’en sers-tu pas pour frapper aux portes avant d’entrer ?

— Ah, c’est ça… ?

— Oui.

L’inconnu parla pour la première fois.

Il dit :

— Trêve de plaisanteries…

J. B. sortit une vieille et grosse farce barbue :

— Je n’ai pas le déshonneur de vous connaître.

Arthur présenta :

— Pomerleau, Tancrède Pomerleau…