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Silencieusement les deux hommes suivirent un corridor obscur en arrière du bar.

Rabinovitch indiqua une porte vitrée.

Et dit :

Roderskine vous attend là.

Fred frappa.

— Entrez.

Il obtempéra.

— Tiens, tiens, fit le bandit, encore le faux Lortie.

Roderskine pointa son pistolet dans la direction de Mallette :

— Tu vas me dire qui tu es et ce que tu viens faire ici.

— Volontiers, je suis Fred Mallette, cowboy summa cum laude, et je suis venu ici pour célébrer ma lune de miel avec ma future femme Louisette Godin…

— Pas de farces, hein, ou bien tu vas faire le grand voyage sacrement vite.

Mallette se mit à rire.

— Gare à toi, on ne se moque pas impunément d’Étienne Roderskine…

— Non, hein ? Eh bien, retourne-toi et regarde dans la porte vitrée, qui te tient en joue immédiate actuellement ?

— Non.

Le chenapan poussa un gros rire vulgaire :

— Non, dit-il on ne me prend pas avec ce truc aussi vieux que le premier cowboy de la création. Il n’y a personne derrière cette vitre. Si je regardais, tu t’empresserais de sortir ton colt et de m’abattre

Mais Roderskine se trompait.

Il y avait quelqu’un derrière la porte vitrée.

Baptiste Verchères.

Dans un mouvement d’une vitesse fulgurante, Fred se jeta à plat ventre à terre.

J. B. tira.

À son endroit favori.

Entre les deux yeux du bandit.

Il tomba lourdement.

Se transformant en cours de route vers le plancher, d’homme vivant à cadavre.

Verchères dit :

— Pousse-toi, Mallette…

— Correct.