Page:Verchères - Aventures de cow-boys No 5 - Le cow-boy renégat, 1948.djvu/17

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Quoi ?

Fred dit :

— Je crois que je vais y aller…

— … aller ?

— Oui, à ce rendez-vous de la mort, je veux dire de minuit…

Louisette protesta :

— Mais c’est un piège, un traquenard…

— Non, ou du moins pas tant que Roderskine n’aura pas deviné que je suis le faux Lortie…

— Il le devinera tout de suite…

— Peut-être, mais à ce moment-là, je serai prêt…

— Prêt ?

— Oui, prêt à repousser victorieusement son attaque.

Il prit brusquement Louisette dans ses bras.

L’embrassa sur la bouche.

Et dit :

— Vous savez ce que ça signifie ?

Silence…

— Ça signifie que dès cette minute vous êtes ma promise.

— Oh…

Mallette sortit de la grange.

D’un bond il fut à cheval.

Louisette, de la porte de la grange, le laissa s’éloigner, comme pétrifiée.

Puis sa figure manifesta de la surprise.

Étonnement qui se transforma en bonheur.

En bonheur radieux :

— Il m’aime, murmura-t-elle.

IL L’AIMAIT !


CHAPITRE V

LA RENCONTRE


Comme Fred passait devant le poste de police de Squeletteville, il remarqua qu’il y avait de la lumière…

Alors il imita un court hennissement de cheval.

Puis un second moins court.

Et enfin un 3e, très long…

Quelques instants plus tard, il entrait dans la saloune rabino.

— Conduisez-moi à Roderskine, ordonna-t-il au propriétaire de céans.